J'ai commence à regarder Doctor who version 2.0. Je dois dire que je ne savais absolument rien du tout de cette série plus que culte qui a : inventé des mots, inventé des êtres extra-terrestres que même Georges Lucas a lorgné dessus (R2D2 = daleks, C3PO = cybermen), c'est une vraie fierté nationale en Grande Bretagne est faut pas se demander pourquoi…

Doctor Who c'est d'abord une série des années 60, tout au long de son histoire (et pour encore longtemps espérons) elle a su faire face à ce que toutes les séries craignent : le renouvellement de casting et d'histoire. Des histoires, les scénaristes peuvent en faire des tonnes : des milliers de planètes, des milliards d'espèces, des milliards de possibilités. Le casting : c'est bien simple notre brave docteur se regénère, il peut ressusciter sous une autre forme que la sienne, en gros le personnage est comme son synopsis : plus besoin d'un seul acteur, les producteurs peuvent changer l'apparence du docteur comme bon leur semble, et ça c'est brillant comme idée, car la série pourra vivre encore pas mal de temps et au vue de sa popularité, elle risque pas de s'arrêter. 

Docteur n°9 : Il faut d'abord savoir que chaque docteur a ses particularités, s'il garde son essence même, quelques parties de son caractère changent. Le docteur n°9 avait cette particularité d'être assez ironique, de s'exclamer pour des choses assez étranges, de s'écrier toujours "fantastic !", jusque là tous ces détails ne changeront pas du prochain docteur, mais le 9 a ce côté plus "bad boy" disons, plus renfermé, et ces coups de folies se ressentaient encore plus (surtout quand il sourit comme un niais genre le gif ci-dessous). J'ai adoré ce docteur là (peut être parce qu'on oublie jamais son premier docteur…), Christopher Eccleston m'a plus que convaincu, il m'a initié à cet univers étrange et assez particulier. J'ai eu beaucoup de mal à me dire que d'autre acteur pouvait faire aussi bien que lui (mais ces anglais sont décidément plein de ressources).

Docteur 10 : Bye Bye Christopher Eccleston, bonjour David Tennant. J'avoue que j'avais une grosse attente (le net fait de lui un pur génie...), d'autant plus que j'avais adoré le docteur n°9. Au final, je les trouve assez semblable par bien des côtés, et la transition c'est faite toute seule. Je trouve que David Tennant a évolué au fil des épisodes, il devient plus fou, plus jouasse, plus à courir partout dans les coins, plus à se marrer comme un gosse avec des trucs bidons ("Allons-y Alonso !"), à faire des trucs étranges (bonjour je trimballe avec des lunettes 3D toujours sur moi), bref il est un poil plus déjanté du ciboulot. Il est aussi trop pacifique ce qui lui causera quelque ennuis. Vers la fin, il devient plus sombre, plus torturé, plus déprimé, il passe par tous les côtés de la joie et de la tristesse, ce qui rend son personnage encore plus intéressant et surtout attachant. C'est peut être pour ça que ce docteur là a eu tant de succès (et peut être aussi grâce à la tête sympathique de Tennant et sa façon ultra cool de s'habiller). Par contre les dernières minutes du docteur 10 sont vraiment trop longues, on voit vraiment la pression du public derrière qui voulait une vraie fin pour Tennant, mais c'est vraiment trop (surtout quand vous avez regardé les 4 premières saisons en une semaine et que l'ombre de Christopher Eccleston plane toujours sur la série pour vous).

Docteur n°11 : J'adore les régénérations, j'attends que ça, qu'un nouvel acteur reprenne le flambeau. Ce 11ème docteur voit l'apparition de Matt Smith, ses noeuds papillons, son vieux costume qui sent la naphtaline et son poisson pané à la crème anglaise. Après la folie Tennant et son penchant dépressif de la fin, Matt Smith déboule avec autant d'élégance mais beaucoup plus posé moins fou, mais surtout plus tête en l'air. J'aime bien Matt Smith, il apporte quelque chose de plus enfantin, de plus naïf, il est comme perdu (ce qui serait logique à l'évolution du personnage avec la re-perte des gens de son espèce dans les épisode spéciaux de la saison 4). Il m'a définitivement convaincu à l'épisode 11 de la saison 5 (où il m'a un peu fait penser à Matt Dallas version "jesuisunêtreextraordinairemaisleshumainssontcomplexesàimiter"). Ce docteur là est vraiment sympathique par rapport aux autres, il se prend d'affection pour tout et n'importe quoi, ses goûts sont des plus douteux (il adore les fez, les Stetson et trouve ça "cool"), et il fait ressortir un bon gros côté comique tout en n'en ayant aucune conscience.