C'est juste beau vous trouvez pas ? 

C'est l'histoire d'un pneu qui essaye de faire ses premiers pas, il a du mal, il tombe à chaque fois  et puis par un beau coup, il part, il roule et roule pendant des heures sans s'arrêter (c'est drôlement mignon y'a même une petite musique touchante). Et puis un jour il écrase une bouteille, puis un scorpion et puis il arrive sur un os : une bouteille en verre. Et là, le pneu s'énerve et BOUM ! Il fait péter la bouteille par la pensée. Le pneu fait dodo, le pneu boit aussi, le pneu fait éclater les lapins aussi… 

Le pneu attrape accident, il se retrouve sur le bas côté, la gueule toute enfarinée et il est encore plus énervé ! Il tue de gomme froide un oiseau qui passait par là. Le pneu veut se venger de celui qui l'a foutu par terre. Et il y arrive le bougre, il fait éclater cet homme. Le pneu est un vicieux et regarde une nana prendre sa douche, coquinou !  Le pneu prend donc une chambre dans un motel et regarde la télé, le pneu prend sa douche lui aussi mais se fait jeter comme un mal propre par la femme de ménage qui risque de pas faire long feu…

Le pneu tombe amoureux de la nana qu'il mâtait sous la douche… Il lui prend donc l'envie de faire comme elle et d'aller piquer une tête dans la piscine… Après quelques péripéties il reprend la route pourchassé par les policiers qu'il tue effrontément. Et là, pauvre pneu, il tombe sur une décharge de pneus que les gens font brûler… Imaginez l'horreur pour lui de voir toute sa famille littéralement partir en fumée…

3 jours plus tard des dizaines de corps avec des têtes explosées jonchent le sol… Le pneu est lui gentillement en train de regarder une course automobile à la télé confortablement installé dans son canapé. La police commence donc à faire des plans plutôt foireux pour le tuer, du genre des mannequins étranges qui servent d'appâts… Mais le pneu se fait tuer et se réincarne en tricycle et est deux fois plus puissant...

À côté de ça, on a le point de vue du spectateur qui se pose les mêmes questions que nous. Car depuis le début on suit tout ça via le biais de spectateurs qui regardent un film aux jumelles depuis le haut d'une colline… 

J'ai ADORÉ ce film, tous ces "no reason" sont absolument brillants, j'adore ce genre d'idées débiles qui partent de rien et qui finissent par nous faire croire à un truc aussi incroyable qu'un pneu tueur. Je trouve ça brillant en tous points de vue, on demande pas de logique, on demande juste une histoire, on demande pas de super effets spéciaux, une vidéo faite par 2 appareils photo suffit, j'aimerai voir des films qui sortent autant des sentiers battus plus souvent. Quentin Dupieux tu es mon nouvel héros. 

La fille du puisatier : Vu en avant première en présence de Daniel Auteuil qui semblait franchement pressé de partir et de surtout pas revenir (belle approche surtout quand sa présence était AVANT le film et pas après, du coup au revoir les questions des spectateurs), et d'Astrid Berges-Frisbey (qui elle a répondu brillamment aux questions du présentateur moustachu)…

Donc que dire de ce film qui m'a dès le départ, complètement anéantie. Le jeu des trois quart des acteurs est vraiment mauvais : aucune expression, un accent sur lequel ils sont tous hyper concentrés sauf qu'après bah le jeu à côté c'est de la merde et même quand ils ont pas d'accent c'est pareil (non mais franchement Astrid, t'as une vraie tête d'ange, mais t'as pas convaincue grand monde de tout ceux qui ont vu le film ce soir). Dans tout ça, ce révèle toujours un Kad Merad avec un jeu d'acteur très juste, Duvauchelle est pimpant de gaieté (oui, oui, c'est vrai et puis il a pas le droit à l'accent lui, du coup bah il s'en sort très bien), Emilie Cazenave est tout aussi convaincante et bien sûr le petit bébé Zachary Auteuil qui joue bien mieux que son père malgré son TRÈS jeune âge.  

ENSUITE (parce que j'ai pas fini de cracher sur ce film - je crois que c'est la première fois que je descends autant un film avant même sa sortie), la réalisation est vraiment étrange, les coupures sont assez mal mises, le choix de montrer certains trucs et pas d'autres est vraiment frustrant et en plus les dialogues ne sont PAS des dialogues, mais des lignes toutes faites, des phrases qui n'ont pas de vie en forme parlée mais qui pourraient être magnifiques à lire…

Étant petite, je lisais du Marcel Pagnol, et même si ça fait assez longtemps que j'en ai pas lu, j'espère garder ce bon souvenir, celui qui faisait que quand je regardais les films où quand je lisais les livres, je sentais l'odeur des oliviers, j'entendais les grillons chanter, j'étais là-bas avec eux, dans cette région magnifique, ce que je n'ai pas ressenti une seule seconde dans ce film… Et c'est bien dommage... 

Il y a des films qui nous touche plus que d'autre par notre expérience, par ce qu'on a vécu. Je vais bien ne t'en fais pas est de ceux là. J'avais chialé que devant 2 films dans ma vie : Le tombeau des lucioles et Forrest Gump (oui, parce que la fin, me fait chialer cherchez pas), et maintenant devant 3. Parce que j'ai chialé comme une madeleine devant Je vais bien ne t'en fais pas et pourtant on m'avait spoilé la fin et c'est pas du tout ça qui m'a ému, c'est le personnage du père. Ce père là, qui s'en veut terriblement de tout, de pas avoir été là, de pas avoir jouer avec son fils pendant qu'il était encore temps, de regretter toutes ces choses passées, de ne voir que l'absence qu'il a laissé à ses enfants. C'est ce genre de chose qui ne peut toucher tout le monde de la même façon.

Je vais bien ne t'en fais pas, c'est donc l'histoire de Lily, une jeune femme qui revenant de ses vacances en Espagne, découvre que son frère jumeau est parti de la maison sans laisser un mot. Ses parents lui affirment que c'est une dispute entre lui et son père qui l'a fait s'en aller de la maison…

Si l'histoire est toute simple et même si le personnage de Lily est quand même super fragile et que toute la première partie est un peu étrange (même si je dis pas que ça ne peut pas arriver), la deuxième partie (quand elle sort de l'hôpital) est beaucoup plus intéressante, le personnage du père notamment (joué par l'excellent, le brillant Kad Merad), mais aussi les personnages alentour comme par exemple celui de Thomas (joué par Julien Boisselier qui m'avait totalement hypnotisé dans J'me sens pas belle). Ce film regorge de sentiments non dits, tout est intérieur et c'est peut être aussi ça qui m'a plu...

Les petits ruisseaux avant d'être un film, c'est avant tout une bande dessinée (dont j'ai malheureusement pu lire que seulement quelques planches trouvées sur le net par ci par là). L'histoire ne tient en quelques lignes : Émile vient de perdre son ami le plus proche Edmont, qui croquait la vie à pleines dents. Alors qu'il sent que plus rien avance dans sa vie, il décide lui aussi de se remettre à fréquenter des femmes et à sortir s'amuser un peu, à aller voir ailleurs si la vie est meilleure. Au fil de son périple, il va rencontrer des gens qui le feront "grandir", mais aussi désespérer...

Après avoir lu quelques planches de la bd, je me suis vraiment demandée qui avait pu faire un film aussi bien retranscrit aux mots près... Bah en fait c'est normal puisque l'auteur du livre : Pascal Rabaté est aussi l'auteur du film, le monsieur a donc sorti son storyboard avant de faire son film (ce que je trouve être une bonne idée, avait il cette envie quand il écrivait la bd ?). J'ai trouvé le choix des acteurs vraiment bon, faut dire que Daniel Prévost et sa tête de gentil, m'ont toujours plus et aujourd'hui encore plus, et que certains des acteurs m'étaient pas inconnus comme Philippe Nahon (merci Kaamelott hmhm... on a les références qu'on a HEIN ^^). La façon dont est filmé le film ( c'est un peu redondant "filmé le film), fait que chaque scène (de la pêche, aux scènes de nues) donne de la poésie au film, rien n'a été pour moi choquant, j'ai trouvé ça vraiment beau au contraire (mes copaingues de fauteuils n'ont pas forcément pensé la même chose).

Un film donc, plein de poésie, d'humour, de gens biens, ça donnerait même envie d'attendre la vieillesse sereinement, assis près d'une rivière, en attendant un gros poisson..